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Rencontre avec Stanislas Grabowki, un plombier-chauffagiste de l'extrême

De la douce campagne des Mauges au désert polaire de l’Antarctique, il n’y a qu’un pas… de 15 000 km que Stanislas Grabowski a décidé de franchir pour la troisième fois en trois ans !

Ce jeune trentenaire plombier-chauffagiste de La Jubaudière a décidé d’exercer son métier en terre australe, dans des conditions extrêmes, pour vivre une aventure unique. Depuis 2021, il participe à des missions de plusieurs mois au sein de la station de recherche franco-italienne Concordia, installée en plein milieu du continent blanc, à 3 300 m d’altitude, où les températures peuvent descendre jusqu’à moins 80°C en hiver.

Violaine_BioteauLE MAG Comment devient-on plombier-chauffagiste au milieu de l’Antarctique ?

STANISLAS GRABOWSKI J’ai d’abord exercé mon métier dans différentes entreprises de la région. Après la crise du Covid, j’ai eu envie de vivre une expérience à l’étranger. C’est par hasard que je suis tombé sur une offre d’emploi proposée par l’Institut polaire français Paul-Émile Victor qui recherchait des mécaniciens, cuisiniers, électriciens et plombiers-chauffagistes pour aller travailler dans une station de recherche située au cÅ“ur de l’Antarctique. Vivre une aventure hors du commun m’a tout de suite séduit ! Après plusieurs entretiens professionnels et psychologiques ainsi qu’une batterie de tests physiques, j’ai finalement été retenu pour une première mission de 14 mois. Aujourd’hui, je reviens pour la troisième fois. [NDLR : Stanislas est parti en octobre dernier et sera de retour en France au début du mois de février].

LE MAG Quel est votre cadre de travail ?

SG Après un voyage de plusieurs jours et différentes escales, nous arrivons à destination à bord d’un avion militaire. Concordia est l’une des trois stations permanentes installées à l’intérieur du continent. Nos premiers voisins se trouvent à 600 km. La station Concordia est installée sur un plateau à 3 300 m d’altitude, sur une calotte glaciaire de près de 4 000 m d’épaisseur. C’est un lieu important pour l’observation sismique et géomagnétique de notre planète avec des installations de recherches scientifiques.

LE MAG Ã€ quoi ressemble une journée type ?

SG Mon travail consiste à assurer l’alimentation en eau de Concordia, majoritairement recyclée, et veiller au bon fonctionnement du chauffage de la station qui accueille environ 70 personnes durant l’été et seulement 13 pendant l’hiver, réparties entre scientifiques et techniciens. La journée de travail commence toujours par un briefing matinal à 8 h pour partager à chacun les tâches confiées. Elle se termine à 17h30 par le rapport journalier, très utile pour savoir ce qui a été fait, car il faut savoir que sous cette latitude, notre mémoire fonctionne moins bien. On se retrouve ensuite tous avant le dîner de 19 h 30. On profite des soirées et des weekends pour lire, bavarder, jouer ou faire un peu de sport.

LE MAG Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans cette aventure ?

SG C’est assurément l’expérience humaine et la beauté des paysages. On vit en autarcie complète, perdus au milieu de nulle part. C’est un paradis blanc à perte de vue où il n’est pas rare d’observer des aurores australes. Le spectacle est envoûtant !

LE MAG Ã€ l’inverse, qu’est-ce qui est le plus compliqué à gérer ?

SG Les rares conflits qu’il peut y avoir, mais qui s’expliquent quand on vit durant des mois en vase clos. Heureusement, chacun fait en sorte de les régler rapidement. L’absence de soleil durant la période hivernale était une appréhension, mais finalement je m’y suis bien fait. C’est une expérience unique ! En fait, je me sens bien là-bas. J’ai une sensation de liberté où je n’ai pas à réfléchir et à m’encombrer l’esprit de futilités. Juste à penser à moi, de profiter des uns et des autres, et de vivre l’instant présent.

LE MAG Pour conclure, comment se vivent les fêtes de fin d’année loin des Mauges et de ses proches ?

SG Si nous sommes au milieu de nulle part, nous ne sommes pas non plus totalement coupés du monde. Internet fonctionne très bien et je suis en contact régulier avec ma famille et mes amis. Là-bas, je ne suis pas totalement dépaysé, puisque deux autres personnes qui sont en mission avec moi, ont également des attaches familiales dans les Mauges. Le monde est petit… et bien fait, puisque c’est aussi en Antarctique, lors d’une mission précédente que j’ai rencontré mon amie !

« Vivre une expérience unique au milieu de l’Antarctique »

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